PRESENTATION DE LA COMMUNE DE LOUGA

I- Histoire politique de la commune de Louga

Le premier magistrat de la ville de Louga fut investi le 18 novembre 1956. De 1956 à 1976 soit une période de 20 ans, la municipalité a connu plusieurs statuts. En tout quatre (4) maires et quatre (4) présidents de délégation spéciale se sont succédés.

  • Le premier maire est Momar Gaye Diop (Talla Massar) pendant un an et 4 mois : de novembre 1956 à février 1958.
  • Le second maire est André Guillabert qui est resté à la tête de la mairie pendant 7 ans et 6 mois : d’Août 1958 à février 1966.
  • Le troisième maire est Moustapha Cissé, resté à la tête de la mairie pendant 3 ans et 8 mois : de février 1966 à octobre 1969
  • Le quatrième maire est Alassane Camara, resté à la tête de la mairie pendant 4 ans de : février 1970 à février 1974.

La commune de Louga se retrouve avec une vocation de capitale régionale le 1er juillet 1976. C’est la loi du 26 juin qui créait officiellement la région de Louga. Monsieur Bécaye Diakhaté nommé 1er Gouverneur de ladite région assurera en même temps les fonctions d’administrateur de la commune de Louga, huitième capitale régionale du Sénégal. Un nouveau conseil municipal de 37 membres est élu.

Monsieur Mansour Bouna Ndiaye sera le Premier Président du Conseil Municipal de la Commune de Louga. Le 23 juillet 1977, par la nomination de Mamadou Diouf comme administrateur Municipal, la commune de Louga inaugurait une nouvelle ère administrative à l’instar de Thiès, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor. A partir de ce moment, ce sont les personnalités suivantes qui ont assuré la gestion de la commune de Louga.

  • Mansour Bouna Ndiaye, de décembre 1976 à février 1979.
  • Ibrahima Koné (gouverneur), Président commission spéciale de février 1979 à décembre 1983.
  • Mousse Daby Diagne Président du Conseil Municipal de décembre 1984 à1996.
  • Madame Aminata Mbengue Ndiaye, de 1996 à 2001.
  • Monsieur Maniang Faye, de 2001 à 2009.
  • Madame Aminata Mbengue Ndiaye, de 2009 à 2014
  • Monsieur Moustapha Diop depuis 2014

Les Présidents de délégations spéciales ont été les suivants :

  • Alioune Tall, pendant 6 mois, de février 1958 à Août 1958.
  • Amadou Latyr Ndiaye, pendant 4 mois, d’octobre 1969 à février 1970.
  • Ibrahima Ndao, durant le mois de février 1974.
  • Bécaye Diakhaté, pendant 2 ans 9 mois, de mars 1974 à décembre 1976.
  • Mar Bâ, de Septembre 2001, à 2002.

II- La situation administrative et géographique de la commune

La carte de la situation géographique autrement dit carte administrative, nous montre ou se situe géographiquement la commune de Louga, se situe à 200 km au Nord de Dakar, 30 Km de la côte ouest (Potou), et à 75 Km de Saint-Louis, elle couvre une superficie de 1800 ha soit 18 km². Comme point de repère l’hôtel de ville, le périmètre communale est limité à 2km500 à l’ouest, 2km au sud, 2km500 au nord et 1km700 à l’Est. Les localités les plus proches sont : Daguadj Sarr à l’ouest, Diélèrou Syll au nord-ouest, Tawa au nord-Est, Mbarom Diop au sud-Est, Nguidile au Sud, Ndam keur modou Fatim au sud-ouest et enfin Niang à l’Est. 

La commune de Louga est le chef-lieu du département et de la région de Louga, Il est composé de 11 quartiers officiels: Artillerie Nord, Artillerie Sud, Keur Serigne Louga Est, Keur Serigne Louga Nord, Keur Serigne Louga Sud, Montagne Nord, Montagne Sud, Santhiaba Centre, Santhiaba Nord, Santhiaba Sud,Thiokhna (voire carte ci-dessous).

Chaque quartier est dirigé par un délégué nommé par le maire et secondé par un conseil de quartier élu par les populations.

III- Présentation du milieu physique

  • Relief et sols

La commune présente un relief plat avec quelques formations dunaires à la périphérie Est. Elle se caractérise par ses vocations agricole et pastorale mais aussi, par la dégradation de son environnement. Par suite d’une combinaison de phénomènes naturel et anthropique, l’espace connaît un appauvrissement sans cesse croissant.

Les types de sols (dior, deck-dior) présents dans la commune limitent les possibilités de diversification des systèmes de culture.

  • Climat

De par sa position géographique, la commune de Louga à l’instar de la région appartient au domaine sahélien continental caractérisé par l’alternance de deux saisons : i) une courte saison pluvieuse s’étendant de mi-Juillet à mi-Octobre ; et ii) une saison sèche couvrant une période de huit à neuf mois (mi-Octobre à mi-Juillet).

Les températures restent élevées durant la majeure partie de l’année pour l’essentiel du territoire communal et même régional. Les périodes les plus chaudes coïncident généralement avec les mois de Mai et d’Octobre où les températures sont souvent comprises entre 38 et 40°C[1].

Les principaux vents qui soufflent sur la commune sont :

  • L’alizé maritime: issu de l’anticyclone des Açores, il apporte fraîcheur et humidité. Il souffle d’Octobre à Juin, mais son influence se fait moins sentir.
  • L’harmattan : vent chaud et sec, il est plus actif de Janvier à Mai. Il est le vent dominant dans la zone. L’harmattan transporte la poussière, occasionne parfois de véritables tempêtes de sable, l’érosion éolienne et des pertes d’eau par évaporation. Ce qui a des effets sur la prolifération de certaines maladies dans la commune.
  • La mousson issue de l’anticyclone Sainte-Hélène, est de direction Sud-Ouest. Elle engendre des précipitations et intéresse la commune de Juillet à Octobre.

La pluviométrie s’est beaucoup améliorée au cours de ces deux (02) dernières années mais, elle varie fortement dans le temps et dans l’espace.

 

Tableau N°01 : Evolution des moyennes pluviométriques annuelles 2015-2016

Poste pluviométrique

Cumul 2015

Cumul 2016

Ecarts

Hauteurs (mm)

Nombre de jours

Hauteurs (mm)

Nombre de  jours

(mm)

Jrs

Louga

417,7

27

315,6

22

-102,1

-5

Sources : Rapport Bilan Campagne Agricole 2016/2017, DRDR de Louga

La situation pluviométrique de la commune est globalement assez satisfaisante ces deux dernières années. Mais la tendance en 2016 par rapport à l’année 2015 est à la baisse avec des écarts négatifs de 102 mm et de 5 jours de pluie.

  • Ressources en eau

La commune de Louga ne dispose d’aucune ressource en eau de surface. La ville est cependant traversée par plusieurs nappes de qualité et de profondeur variables. Différentes nappes aquifères peuvent être captées dans la ville :

  • l’éocène inférieur : cette nappe a une profondeur moyenne de 300 mètres, mais elle diminue d’Ouest en Est ;
  • l’éocène moyen : il est rencontré dans la partie Est de la commune ; il se caractérise par une eau d’assez bonne qualité ;
  • le continental terminal : sa recharge est largement fonction de la pluviométrie.
    • Ressources végétales et fauniques
  • La commune de Louga est dépourvue en ressources végétales et fauniques variées à causes de l’étroitesse de l’espace communal. L’écologie est influencée par les dynamiques socio-économiques récentes.
    • Présentation du milieu humain
      • Caractéristiques démographiques

La commune de Louga comptait 13.200 habitants en 1975, 53.500 en 1988, 84.529 personnes en 2008 et 104 349 habitants en 2013 (soit 50 353 hommes et 53 996 femmes).

Tableau N° 02: Evolution de la population de  la commune de Louga

ANNEES

Homme

Femme

Total

RGPHAE 2013

50 353

53 996

104 349

2014

51 767

55 511

107 278

2015

53 225

57 075

110 300

2016

54 715

58 673

113 388

2017

56 247

60 316

116 563

Source : Rapport projection de la population du Sénégal, 2013-2063

Les prévisions de 2017 ont permis d’estimer la population à 116 563 habitants dont   56 247  Hommes  / 60 316 Femmes avec une densité de 542 habitants au km².

La répartition par sexe met en exergue une prédominance des femmes sur les hommes (48,25% contre 51,75% en 2017), ce phénomène résulte de l’émigration qui touche particulièrement les hommes.

Depuis 2013, la population de la commune de Louga n’a cessé de croître. Le rapport de projection nous a permis d’estimer la population en 2017 à 116 564 habitants dont 56 247 hommes et 60 316 femmes. Elle  représente 11,94% de la population régionale et 27,96% de la population départementale.[2]

Graphique N°01 : Pyramide des âges de la population de la commune de Louga (2013)

La forme de la pyramide des âges reflète la jeunesse de la population. En effet, en 2013, 29% de la population ont moins de 15 ans et 49% de la population sont dans la classe d’âge de 15 à 35 ans.

La commune est essentiellement peuplée de wolofs. Ils représentent 75,83% de la population citadine. Les al pulaar constituent 20,16%, les maures  2,4% et les autres ethnies représentent 1,52% de la population.

Source :ANSD Louga, RGPHEA 2013

  • Migration

Les années de sécheresse ayant entrainé une détérioration et un dépérissement de l’économie de la commune, il s’en est suivi une migration des populations vers les grands centres urbains (Dakar surtout) et vers les pays européens. Mais au moment où une frange importante de la population quittait la commune pour émigrer vers d’autres destinations plus clémentes, on assistait à un phénomène d’immigration de la population des villages environnants beaucoup plus touchés par la sécheresse.

C’est ainsi que des immeubles à usage commercial ou d’habitation poussent comme des champignons, symbolisant en majeure partie, une émigration réussie. Ainsi, ces chantiers de construction constituent un levier important dans l’économie de la commune, voire même de la région, quand on voit tout ce qu’ils induisent en termes d’emploi et de commerce de matériaux de bâtiment.

[1] PDSEC 2012-2017

[2]Source :Rapport projection de la population du Sénégal, 2013-2063 (ANSD)